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  • : Le blog de zouave62660
  • : Greffé du foie le 02 01 2008 . Je désirerais entrer en contact avec toutes personnes greffées ou en attente de greffe. Je suis bénévole au sein de l'association Don de vie et Donneurs de vie. Prendre contact en laissant un message dans les commentaires .
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Pour avoir la liste des dons de sang  dans l'arrondissement de Béthune et de plasmaphérèse dans le Pas de Calais

Veuillez vous reporter à la catégorie "Campagne pour le don"

Vous pouvez aussi consulter le site de l' établissement Français du sang.

www.dondusang.net   rubrique donner

 

Plus que jamais le don reste un besoin permanent

 

 

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 23:00

 

En 2007 , Arlette et Jérôme tombent sur un documentaire télévisé sur une greffe partielle de visage . L'opération a été réalisé sur un homme souffrant de la même maladie que Jérôme , difforme au point que l'ouverture de sa bouche tombait sur sa mâchoire . Lui aussi était contraint à vivre caché .

 

 

 

L'homme dans le miroir (2/4)

Arlette saisit le bras de son fils et de Jacques , le beau-père de Jérôme , qui partage sa vie depuis quatorze ans . Elle se souvient que la première greffe partielle de visage a été faite en France en 2005 sur une femme mordue par un chien . Jamais elle n'aurait cru que l'intervention puisse être tentée sur quelqu'un souffrant d'une maladie génétique , comme son fils . Pleine d'espoir , elle griffonne le nom du chirurgien Laurent Lantieri et pousse Jérôme à prendre contact avec lui .

 

<< Appelle-le .Tente ta chance , au moins , le supplie-t-elle . Cet homme-là semble savoir de quoi il parle .>>

 

Il faut quatre mois à Jérôme pour rassembler son courage et prendre rendez-vous . Et puis enfin , en 2008, il prend place en face du Pr Lantieri , dans son bureau de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil , en région parisienne . Sa mère et sa tante l'attendent à l'extérieur .

 

Le Pr Lantieri , 47 ans , dirige le service de chirurgie plastique de l'hôpital .

<< Ici , nous faisons de la chirurgie de qualité de vie >> , explique-t-il avec son franc parler .

 

Il opère des malades du cancer , les grands brulés , et compte même parmi ses patients une femme scalpée après que sa queue-de-cheval a été prise dans l'engrenage d'une moissonneuse-batteuse . Ce qu'il envisage pour Jérôme serait une première mondiale : une greffe totale de visage , glandes lacrymales , paupières et oreilles comprises

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zouave62660 zouave62660 - dans Sciences et découvertes
18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 23:00

En 2010 , le chirurgien français Laurent Lantieri pratiquait la première greffe totale de visage sur Jérôme , un patient défiguré par une maladie grave .

Retour sur un exploit extraordinaire .

 

Il se regarde dans le miroir et découvre le visage d'un étranger , encadré de pattes et d'une crinière de cheveux gris au dessus d'unnfront légèrement ridé , un nez aquilin , des lèvres fines ,

 

qui décrivent un petit <<o >> , et un menton pointu hérissé d'une barbe de quelques jours . De son doigt , il en dessine les angles et les replats , explorant une nouvelle texture .

 

<<  C'est encore moi , dit-il d'un ton ferme . C'est moi , avec un nouveau visage  . >>

 

Jérôme sort de l'ombre . Il vient de subir la première greffe totale de visage , depuis la racine des cheveux jusqu'au cou , avec des glandes lacrymales fonctionnelles , des paupières qui clignent et une barbe de trois jours qu'il va bientôt falloir raser .

 

Arlette contemple Jérôme , son nouveau-né . Ce jour-là , le 30 janvier 1975 , c' est l'hiver en Bretagne et Arlette frissonne , comme si un vent froid s'engouffrait dans la chambre de la maternité .

 

<< que se passe-t-il ? demande t-elle , inquiète .

 

Quelques heures après sa naissance , son bébé aux poings crispés a la paupière droite à demi-fermée et la lèvre supérieure terriblement gonflée .

 

- Faites-le examiner par un ophtalmologiste , conseille le médecin présent . Il faudra probablement opérer l'oeil pour que sa vue se développe normalement .>>

 

 

Ainsi a commencé le calvaire de Jérôme - et ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait

 

Pendant sa petite enfance , puis à l'école primaire , Jérôme enchaîne les interventions chirurgicales - des opérations esthétiques pour tenter de gommer l'excroisssance qui déforme son visage . Il a 9 ans lorsque , enfin , les médecins diagnostiquent le problème : Jérôme est atteint d'une neurofibromatose de type 1 , une maladie génétique relativement fréquente qui se manifeste par le développement de neurofibromes . Le gène mute spontanément dans environ la moitié des cas - une loterie cruelle qui a désigné le petit dernier d'Arlette . Et la maladie risque de s'aggraver avec l'âge .

 

pourtant nul n'aurait pu imaginer les ravages qu'elle allait faire . A la puberté , les tumeurs se multiplient . Le visage de Jérôme n'est plus qu'un masque grotesque , au côté droit affaissé , au nez écrasé et à la bouche étirée sous le poids de la peau . << ohé, le monstre ! >> , hélent les passant dans la rue . Certains enfants qui ne le connaissent pas l'appelle Quasimodo . Le coeur brisé , Jérôme accuse les coups et souffre en silence .

 

Son frère Ludovic ,de dix-huit mois son aîné , prend systématiquement sa défense . Un jour , il grimpe l'escalier quatre à quatre et fait irruption dans la chambre de son jeune frère : << Pourquoi tu ne pleure jamais , c'est si difficile de se laisser aller ? Regarde, moi , je pleure , toi jamais !  . >>

 

Jérôme ne répond pas . Comment expliquer que retenir ses larmes est le seul moyen de ne pas s'effondrer ?

 

Une seule fois , en rentrant de l'école , il exprime sa souffrance à sa mère . Il a 12 ans et , après avoir soignesement refermé la porte d'entrée pour ne pas la faire claquer , il s'adress à elle le visage fermé :  << Pouquoi m'as tu mis au monde , >>

 

Pendant ses années de lucée , puis à Paris , où il s'installe pour faire des études de cinéma , la maladie progresse . Moralement Jérome se blinde . Pour lui , la <<ville des lumières >> est plutôt une ville des ombres . Le métro est une épreuve , où les passagers font un bond en arrière pour s'éloigner de lui, comme d'un animal . Il se prend de passion pour le théâtre , mais ne parvient pas à décrocher un emploi , même en coulisses .

 

Ludovic , son seul confident , s'est auusi installé à Paris . Quand Jérôme se sent au fond du gouffre , c'est son frère qu'il appelle . Le dimanche , ils se promènent au bois de Vincennes . Et puis un jour , Ludovic tombe amureux d'une jeune femme de Niort qu'il part rejoindre .

 

<<  Que vais-je faire sans lui ? demande Jérôme , en larmes à sa mère .

 

 - Quand tu auras besoin , appelle-moi , répond Arlette

 

- Même à 3 heures du matin ?

 

- Surtout à 3 heures du matin .>>

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zouave62660 zouave62660 - dans Sciences et découvertes
18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 15:52

Valeur calorique : 49 cal /pers

 

 

 

 

 

 

 

Potage à la bretonne

Ingrédients : 4 personnes

3 poireaux

2 branches de céleri

1 litre d'eau

2 oignons

150 g de champignons

1 C à café de cerfeuil

sel et poivre

 

 

Préparation : 20 mn Cuisson : 1 h

Lavez bien les légumes

Emincez les oignons

Hachez le céleri

Coupez les poireaux en julienne

Mettez les légumes dans 1 L d'eau

Cuisez pendant 50 mn

Salez et poivrez

 

Pendant ce temps ,coupez les champignons en lamelles

Dans une poêle leur faire suer leur eau de végétation

Incorporez au potage et laissez mijoter 10 mn environ

Servez aussitôt , saupoudrez de cerfeuil finement haché

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zouave62660 zouave62660 - dans Potages et soupes
15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 16:50

Elles nous en mettent plein la vue !

 

Longtemps sous-estimées , elles font un retour en force grâce à leurs qualités et leur pouvoir de séduction sur les cuisiniers .

Petites graines de toutes les couleurs

 

Cultivée au Moyen-Orient depuis environ dix mille ans , cette plante légumineuse , comme les fèves , haricots et pois , produit de petites gousses renfermant seulement deux graines , dont les couleurs offrent , selon les variétés et les régions du monde , un bel arc-en- ciel de blond , brun , vert , rouge et rose corail ... Le Canada , où la culture des lentilles débute seulement après la première guerre mondiale , en est aujourd'hui le plus gros producteur . Avec l'Inde et la Turquie , ces trois pays assurent 70 % des 2,8 millons de tonnes produites dans le monde .

 

On a pour elles les yeux de l'amour !

 

Les lentilles françaises , une microproduction à l'échelle planétaire (10 000 tonnes ) , n'en sont pas moins cultivées avec passion dans plusieurs terroirs . La plus exotique est la lentille de Cilaos , cultivée dans l'un des cirques montagneux de l'île de la Réunion et dont on se régale dans l'épicé rougail . La plus rouge , sous le nom de lentille de Champagne , fait pétiller de bonheur les palais délicats . La plus claire , c'est la blonde de Saint-Flour , qu'une bande de fous ressucite en 2001 , après sa disparition trente ans plus tôt ! Enfin , il y a les vertes, celles du Berry , qui prospère depuis les années 1950 avec une IGP et un label rouge , et la lentille verte du Puy . A la fois la plus ancienne , la plus abondante (3 500 à 4 000tonnes par an contre 100 tonnes pour chacune des autres ) et la plus appréciée . Ses qualités (peau fine , moins farineuse) , dues au climat des hauts plateaux du Velay en Haute Loire , lui valent la reconnaissance d'une AOP . Et , l'admiration des chefs étoilés , à commencer par deux enfants du pays , Régis Marcon et François Gagnaire , qui ont réhabilité celle que l'on surnommait un peu ciniquement le  << caviar du pauvre >>.

 

Charmantes dames de fer

 

Après le souci croissant du rôle de l'alimentation sur notre santé , l'intérêt pour leurs vertus a augmenté  aussi . Leur richesse en fer ( plus importante que celle des épinards ! ) , en protéines ( d'où son surnom de << steack végétal >> ) , en fibres et sucres lents en font un aliment précieux . Et si les classiques - avec du petitsalé , en potageou en salade - restent irrésistibles, n'hésitez pas à suivre les audaces de grands chefs , qui les associent aux poissons fumés , aux gésiers confits et foies gras ou même aux langoustines rôties et autres crustacés ultra-chics ( source : télé loisirs )

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zouave62660 zouave62660 - dans Le savez vous ? histoire de ....
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 13:00

Les palpitations sont généralement la manifestation d'une anxiété ou d'un stress .

Elles peuvent, cependant traduire une modification du rythme cardiaque relevant parfois d'une urgence médicale .

 

Le coeur est une pompe permettant au sang revenant des organes par les veines de traverser les poumons pour se réoxygéner , puis d'être renvoyé dans tout le corps par les artères .

 

Une modification de la régularité ou de la force des battements peut être à l'origine des palpitations (ci-dessous schéma du coeur ) .

 

 

Fonctionnement du coeur

 

-> Le coeur se compose , du côté auche comme du côté droit , d'une oreillette et d'un ventricule .

-> L'oreillette droite reçoit par les veines le sang peu oxygéné revenant des organes vers le coeur . Elle envoie le sang veineux danse ventricule droit . Le ventricule droit chasse le sang à travers les poumons , où il s'oxygéne avant de traverser l'oreillette gauche pour parvenir au ventricule gauche .Ce dernier éjecte le sang dans les artères pour oxygéner l'ensemble du corps .

-> Le coeur bat habituellement 60 à 80 fois par minute .

 

Définition des palpitations

 

-> Il s'agit d'une perception génante et plus ou moins pénible des battements du coeur au niveau de la poitrine ou du cou : les battements deviennent plus rapide , plus forts ou irréguliers .

-> Les épisodes peuvent durer de quelques secondes à quelques heures . Ils peuvent être  quotidiens ou plus rares .

-> ils peuvent être mal tolérés s'ils sont associés à un malaise ou une douleur thoracique .

 

Différentes modifications du rythme cardiaque

 

-> Dans la plupart des cas , les palpitations sont des manifestations de l'anxiété, du stress ou de fortes émotions . Elles peuvent aussi correspondre à des modifications du rythme cardiaque : extrasystoles ou tachycardie .

-> Les extrasystoles résultent de la contraction prématurée d'une partie des cellules cardiaques , au niveau des oreillettes ou des ventricules . Elles sont ressenties comme un battement cardiaque raté ou trop fort . Beaucoup sont bénignes , mais génantes .

-> La tachycardie est une accélération du rythme cardiaque , à plus de 100 pulsations par minute . La maladie de Bouveret correspond à des crises brutales pendant lesquelles le coeur bat très vite , à 200 pulsations par minute ; elle est habituellement bénigne .

-> La tachycardie ventriculaire est la succession d'extrasystoles ventriculaires . Elle entraîne une diminution du débit cardiaque et de la tension artérielle . Il s'agit d'une urgence vitale .

 

Des examens complémentaires

 

-> Ils sont nécessaires pour bien identifier le trouble et proposer le traitement le mieux adapté afin d'éviter des complications parfois graves .

-> L'électrocardiogramme est pratiqué systématiquement . Cet examen indolore consiste à enregistrer l'activaté électrique du coeur en posant sur le thorax des électrodes reliés à un appareil enregistreur .

-> L' holter ECG est l'enregistrement continu de l'electrocardiopgramme sur 24 heures . Il est parfois nécessaire pour mettre en évidence les troubles du rythme . Ceux-ci ne sont en effet généralement pas permanents , et l'examen cardiologique de base effectué en dehors des périodes de symptômes peut alors se révéler normal .

-> L'échographie cardiaque utilise une sonde qui envoie des ultrasons . Elle permet l'étude de la contractilité du coeur et peut trouver une cause aux palpitations .

-> L'épreuve d'effort pourra être réalisée si les palpitations sont déclenchées par l'activité physique . (ci-dessous : appareil électrocardiogramme)

 

 

Le traitement des palpitations

 

-> Le traitement dépend de la cause des palpitations et de l'état cardiovasculaire du patient .

-> Quand les troubles du rythme sont peu gênants , aucun traitement n'est nécessaire .

-> S'ils provoquent une gêne (angoisse, douleur) , des bêtabloquants ou des anxiolitiques à faibles doses peuvent être prescrit .

-> Si les palpitations révèlent une maladie cardiovasculaire , le patient sera traité pour cette dernière .

 

Que faire en cas de palpitations ?

 

-> Toutes palpitations ressenties de façon répétitive ou prolongée doivent amener à consulter un médecin qui déterminera par l'interrogatoire et un examen clinique s'il s'agit seulement d'une sensation désagréable ou du signe avant-courreur d'un trouble plus profond .

-> Les circonstances de survenue des palpitations sont importantes ; à l'effort ou au repos , le jour ou la nuit , lors de la prise de médicaments ...

-> Si elles s'accompagnent de malaises ou de douleurs , appeler immédiatement le 15 .

 

 

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zouave62660 zouave62660 - dans Informations diverses(cancers tabac.diabétologie
9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 15:55

 

Ingrédients : (4 pers)

 

2 aubergines

2 oignons

2 C à soupe d'huile d'olive

6 tomates

2 oeufs

150 g de parmesan

400 ml de lait

sel et poivre

 

Préparation et cuisson :

 

Lavez et coupez les aubergines en petits cubes

Epluchez et émincez les oignons

Faites revenir aubergines et oignons dans l'huile environ 10 mn

Lavez et coupez les tomates en dés

Mettez-les dans un plat à gratin avec les aubergines et les oignons

Mélangez , salez , poivrez et saupoudrez de parmesan

Battez les oeufs et mélangez avec le lait

Salez et poivrez puis versez sur les légumes

Faites cuire au four pendant 40 mn à 200 °C (th 6-7)

 

Ce gratin se mange chaud ou froid .

 

 

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zouave62660 zouave62660 - dans Gratins et Crumbles
7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 12:55

La transplantation préemptive permet de bénéficier d’une durée de vie du greffon plus élevée que lorsque la greffe intervient après le début de la dialyse;

 

comment s’explique cela ?

 

La transplantation préemptive « stricto sensu » est celle qui est réalisée avant que le patient n’entre en dialyse et cette transplantation donne de meilleurs résultats, c’est un fait avéré.

 

Alors quels sont les facteurs qui expliquent cela?

 

Il y a des facteurs qui sont évidents comme probablement le fait que ce soient des patients en bien meilleure santé globalement. Ils n’ont pas subi plusieurs années de dialyses et les complications qui peuvent aller avec. Peut être qu’alors on ne parle pas des mêmes patients.

 

Un deuxième facteur est que les greffes préemptives sont souvent faites avec donneur vivant plutôt qu’avec un donneur décédé de mort cérébrale ou autre. Et là également, on sait que les transplantations avec donneur vivant donnent de bien meilleurs résultats que celles effectuées à partir d’un rein cadavérique.

 

Et puis on peut aussi considérer que le temps passé en dialyse est un facteur de médiocre pronostic de la greffe car la dialyse est un traitement très efficace et qui donne d’excellents résultats, mais il est établi aussi qu’avec le temps, la dialyse s’accompagne de complications qui surviennent progressivement mais inéluctablement, en particulier les complications cardio-vasculaires.

.

Un malade qui passe plusieurs années en dialyse peut développer des calcifications vasculaires ou des problèmes cardiaques, ainsi que de très nombreux autres effets secondaires. Ceci peut expliquer qu’une fois transplanté, la survie du greffon soit moins longue. Il faut bien entendu prendre tout cela avec précaution sachant que normalement des études montrent qu’une transplantation préemptive ou après 6 mois de dialyse c’est à peu près la même chose. Globalement, l’idée est qu’il faut faire la transplantation le plus vite possible. Mais bien entendu s’il y a besoin de dialyser le patient c'est pendant quelques mois avant la transplantation qu'il faut le faire et les conséquences potentielles évoquées précédemment n’auront guère le temps de se manifester.

 

Suivant les recommandations de la Société Française de Néphrologie, l’inscription sur la liste nationale d’attente (LNA) à la greffe s’effectue lorsque la clairance de la créatinine devient inférieure à 20 ml/min, ce qui correspond à une capacité de 20 % de la fonction rénale, sachant que c’est entre 15 et 10 % de la fonction rénale que l’on choisit le moment où on doit débuter la dialyse. En conséquence l’inscription sur la liste de greffe au seuil de 20 % nous donne quelque mois pour préparer la greffe avant d’atteindre le seuil de la dialyse. Il y a aussi un facteur très important à prendre en compte, c’est la vitesse de détérioration du rein. Vous avez des patients à 20 % mais qui vont mettre plusieurs années pour arriver à 15% et d’autres qui ne mettront qu’un an, voire quelques mois.

 

La situation idéale est donc celle où l’inscription sur la liste d’attente à la greffe est actée avant la phase de démarrage de la dialyse afin de disposer d’un créneau de quelques mois au moins pour préparer la greffe. Il est évident que s’il y a un donneur vivant le processus est beaucoup plus simple à gérer; on inscrit le patient sur la liste et on le suit régulièrement en consultation clinique. Quand on juge que sa fonction rénale nécessite une intervention, au lieu d’envisager le passage en dialyse, on envisage la transplantation. Quand le patient n’a pas de donneur vivant et qu’il faille envisager une greffe cadavérique, la greffe préemptive à partir de 20% n’est pas automatique; là encore la vitesse de dégradation sera prise en compte dans la définition de l’urgence. Lorsqu’un greffon potentiel est disponible, il se peut aussi que la greffe soit refusée au profit d’un receveur dialysé qui serait plus prioritaire.

 

Sachant également que le coût d’un patient greffé est moindre comparé à celui d’un patient dialysé, ajouté au confort de vie retrouvé sans les effets secondaires des dialyses (certains étant à morbidité élevée), il va de soit que la greffe préemptive doit être envisagée le plus souvent possible. C'est aussi pour cela que le don du vivant doit être encouragé. (source : Par Marc Multignier, vendredi 7 mars 2014)

 

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zouave62660 zouave62660 - dans Sciences et découvertes
6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 16:15

Le reflux gastro-oesophagien (RGO) est une maladie fréquente chez les bébés , mais il touche aussi les adultes . Le RGO peut provoquer une inflamation de l'oesophage mais, il altère la qualité de vie des malades .

 

Le RGO concerne 20 à 40 % des adultes dont 10 % au moins une fois par semaine .

 

Définition du RGO

 

-- Le RGO est une remontée du contenu liquide acide de l'estomac vers l'oesophage , dont la paroi peut à la longue être altérée , entraînant une oesophagie ..

-- Il est souvent dû à une défaillance du cardia , muscle à la jonction des deux organes

-- La présence d'une hernie hiatale*  favorise aussi le RGO .

 

Le diagnostic du RGO

 

-- Les symtômes typiques (brûlures et reflux ) suffisent généralement à établir le diagnostic .

-- Chez un sujet âgé de plus de 50 ans , ou en cas de signes d'alarme (amaigrissement, hémoragie digestive, difficulté à avaler, anémie ...) ou de symtômes non typiques , une endoscopie ou fibroscopie gastrique permet de déceler une hernie hiatale *, d'éventuelle lésions de l'oesophage .

 

Quels sont les symtômes du RGO ?

 

-- Le principal symtôme est une sensation de brûlure derrière le sternum , qui remonte le long de l'oesophage jusque dans la gorge . La douleur peut s'accompagner de régurgitations au goût acide .

-- D'autres signes sont parfois observés : hoquet, éructations ou rots ...

-- Si le RGO dure , il peut être associé à une toux chronique quinteuse ou à la survenue de pharyngites ou laryngites à répétition .

-- Les symtômes se manifestent principalement après les repas , surtout s'ils sont abondants , riches en graisses et en alcool . Les signes sont majorés par tout ce qui augmente la pression au niveau du ventre : position allongée ou penchée en avant , effot de toux, grossesse , surpoids...

 

Quelles sont les complications du RGO ?

 

-- Une inflamation de l'oesophage peut survenir , en raison de l'érosion de la muqueuse .

-- Non traitée , oesophagite peut se compliquer par un rétrécissement du bas de l'oesophage et devient un facteur de risque du cancer de l'oesophage .

 

Comment est traité le RGO chez l'adulte ?

 

--  les antiacides (sels de magnésium et d'aluminium) neutralisent rapidement l'acidité . Ils sont utilisés à la demande pour calmer les douleurs qui surviennnent de temps en temps .

-- Les alginates , souvent associés aux antiacides , forment un gel visqueux qui protège les parois de l'oesophage au moment des reflux . Ils sont à prendre après les repas .

-- Les anti-H2éduisent les sécrétions gastriques et favorisent la cicatrisation de l'oesophage . Ils peuvent être utilisés à la demande pour des symtômes peu sévères .

-- Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont utiles si le RGO est fréquent et altère la qualité de vie du patient . En traitement d'ntretien , ils préviennent des récidives .

 

Prévenir le RGO

 

-- Manger plus souvent , 5 à 6 fois par jour , mais plus légèrement à chaque fois .

-- Eviter les aliments qui déclenchent les brûlures :graisses, café, chocolat, épices, menthe, boissons gazeuses, fruits acides...

-- Diminuer la consommation de tabac et d'alcool.

-- Eviter de se pencher en avant ou de s'alloger tout de suite après un repas .

-- Surélever de 10 à 15 cm la tête du lit .

-- Porter des vétements larges qui ne compriment pas le ventre , sans ceinture .

-- Perdre les kilos superflus.

-- Gérer le stress.

 

Le RGO et le nourisson

 

-- Les bébés reçoivent une alimentation liquide et restent la plupart du temps allongés . Le RGO est donc plus fréquent chez eux . Les symtômes disparaissent généralement lorsque l'enfant commence à se tenir debout .

-- Pour prévenir le RGO , fractionner les repas et diminuer le débit de la tétine pour ralentir la prise du biberon ; épaissir les biberons ou utiliser un lait spécial << anti-reflux >> ; supprimer les jus de fruits .

-- En cas de complication (infections ORL ou respiratoires répétées , amaigrissement, douleur au moment de la prise des biberons ...) , une consultation médicale est nécessaire .

-- Ne pas confondre le RGO avec les renvois de lait non digéré. Ces régurgitations , qui acconpagnent les rots , sont normales après les repas .

 

Glossaire :* Hernie hiatale : lésion du tube digestif correspondant au passage, permanent ou non , de la partie supérieure de l'estomac à travers le trou du diaphragme réservé à l'oesophage.

 

Pour en savoir plus :

Voir le site de l'assurance maladie : www.amelie-santé.fr/reflux-gastro-oesophagien-de-ladulte  (source : Info Santé Les fiches )

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zouave62660 zouave62660 - dans Informations diverses(cancers tabac.diabétologie
3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 15:40

D'origine bactérienne, cette maladie touche les dents de lait comme les dents définitives mais aussi bien l'adulte que l'enfant .

 

Démélons le vrai du faux parmi les idées reçues sur la façon de combattre les redoutables ennemies de nos molaires et canines .

 

Les caries ne concernent que la sphère buccale

 

Faux  car , quand la pulpe de la dent où se trouve le nerf est atteinte , les bactéries , qui se développent très rapidement , peuvent rejoindre la circulation sanguine , gagner les organes vitaux (coeur , foie, reins , poumons ) et engendrer des infections . Donc , on consulte le dentiste dès qu'on sent une dent lancer et on fait une visite de contrôle une fois par an .

 

Une brosse à dents à poils durs est plus efficace

 

Faux  jamais de brosse à poils durs ! Trop rigide , ils ne s'infiltrent pas bien entre les dents , et si on frotte trop vigoureusement , ils créent une usure prématurée de la dent et de la gensive . Préférez les brosses à petites têtes , qui accèdent facilement à toutes les zones de la bouche , souples , ou même ultrasouples en cas de sensibilité gingivale .

 

 Bon à savoir : Une brosse à poils souples se change tous les mois ( ses poils se coubent plus vite ) . Une brosse médium se change tous les trois mois maximum , surtout pour éviter la prolifération des bactéries .

 

Mâcher du chewing - gum peut remplacer un brossage

 

Vrai  Du moins si vous le choisissez sans sucre et si vous le mâchez durant vingt minutes . Les chewing - gums nettoient mécaniquement les dents en les débarassant des résidus d'aliments et stimulent la production de salive . Cette salive est plus riche en minéraux et en bicarbonates que la salive habituelle . Elle favorise donc la reminéralisation de la dent et absorbe l'acidité . En outre , certains chewing - gums contiennent du xylitol , un édulcorant aux effets antibactériens .

 

Il est important de se brosser aussi la langue

 

Vrai  Environ 80 % des bactéries de la bouche se trouvent sur la langue , dont les CVS ( composés volatils soufrés ) , responsables des mauvaises odeurs .

Le bon geste : brosser la langue de l'arrière vers l'avant à l'aide d'un gratte - langue ou de la surface siliconnée se trouvant sur le dos de la brosse à dents

 

Il faut se brosser les dents juste après avoir bu un soda

 

Faux  Tous les aliments et les boissons acides favorisent la déminéralisation . En vous brossant les dents juste après , vous ajoutez l'usure mécanique . Attendez 45 minutes . Autre bon conseil : buvez les sodas avec une paille .Ou , encore mieux : buvez de l'eau .

 

L'avis de l'expert :

 

Dr Christophe Lequart ; chirurgien dentiste . Porte parole de l'UFSBD ( Union Française pour la Santé buco-dentaire )

 

Pourquoi la durée du brossage est-elle passée de trois à deux minutes

 

Toutes les études ont montré qu'il n'y avait pas de différences significatives entre un brossage de trois minutes (trois fois par jour) et un brossage de deux minutes (deux fois par jour) , en termes d'effet sur la plaque dentaire . Cette plaque , enduit collant composé de salive , de bactèries et de débris alimentaires , se formeau bout de douze heures ; deux brossages par jour sont donc suffisants . Le but est d'arriver aux deux minutes : en moyenne , chaque brossage dure aujourd'hui entre 43 et 57 secondes ! On conseille aussi l'utilisation de fil dentaire après le brossage du soir .

 

Comment choisir son dentifrice ?

 

Enfant ou adulte , on le choisit fluoré , pour aider à prévenir les lésions carieuses . Le dosage en fluor est adapté dans les dentifrices pour enfant .

 

Quels sont les réflexes pour éviter les caries ?

 

Consommer des sources de calcium (eaux minérales, poisson ) . Terminer le repas avec du fromage (sans pain) pour ses apports . Et , surtout , éviter les grignotages qui entretiennent l'acidité buccale .

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zouave62660 zouave62660 - dans Le savez vous ? histoire de ....
1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 15:10

Voici une histoire vécu aux urgences

 On sait tous que les hôpitaux doivent jongler avec le sous-effectif et les restrictions budgétaires. Que, au moins, en France, on peut se faire soigner. N'empêche. Pour ce qui est du traitement de la douleur et de la prise en charge de patients qui n'ont pas fait médecine, il y aurait sûrement des progrès à faire.

 

Je ne suis allée aux urgences qu'une fois dans ma vie, pour un doigt salement entaillé en faisant la vaisselle –blessure qui m'a value beaucoup de moqueries et deux points de sutures. Je ne me suis jamais imaginée y remettre les pieds à moins d'avoir le bras coupé par une tronçonneuse ou de faire un AVC en pleine rue, et je ne fais pas partie de ces gens qui pensent qu'on va aux urgences dès qu'on a le moindre bobo, mais il y a quelques semaines, j'ai malheureusement dû y retourner après avoir été prise par des sortes de contractions insoutenables au flanc gauche (oui, j'aime penser que j'ai un flanc, comme ces magnifiques animaux que sont les équidés).

Verdict: coliques néphrétiques. Pour faire simple, j'avais ce qu'on appelle un calcul rénal, un petit caillou ou une sorte de sable qu'on appelle lithiase qui passe lentement (ou pas justement) le long de l'uretère jusqu'à la vessie en te faisant te rouler par terre de douleur. Ma mère m'a toujours dit qu'elle préfèrerait accoucher de nouveau sans péridurale plutôt que d'avoir une autre fois dans sa vie des coliques néphrétiques. Je n'ai jamais accouché, mais je veux bien y croire tellement j'ai douillé. Bref.

Après un premier passage de SOS Médecins et une piqûre de morphine, j'ai fini, le lendemain, par appeler le Samu pour la première fois de ma vie, étant comme qui dirait dans l'incapacité de marcher et proche de la défenestration tant mon rein me lattait la gueule, le bâtard. Précision: les douleurs ne s'arrêtent jamais, elles s'intensifient, irradient dans le dos et le ventre jusqu'au sexe.

Un tour en ambulance plus tard, me voilà aux urgences.

On ne va pas faire de lieux communs sur les urgences: on a tous un pote, une connaissance, un grand-oncle qui y bosse ou y est passé, et qui nous a déjà exposé tous les travers de la structure. Oui, c'est parfois le gros bordel. Oui, on attend parfois très longtemps pour se faire recoudre. Oui, les médecins sont en sous-effectifs. Et oui, il y a des restrictions budgétaires démentes puisqu'on considère maintenant que l'hôpital est une entreprise comme une autre qui doit être rentable.

Je suis par ailleurs totalement consciente qu'on a un système de santé qui peut être tout à fait génial dans la mesure où, en train de crever dans mon lit, thunes ou pas, j'ai pu appeler un hôpital qui est venu me chercher chez moi pour voir pourquoi j'avais l'impression qu'un rat faisait un cours de samba avancé dans mon rein.

Je tiens seulement à parler de l'absurdité de la prise en charge des patients et de la douleur. Et du fait que globalement, en tant que patiente non-médecin ou liée au milieu médical et donc plutôt impressionnée par le fait de se retrouver dans un service d'urgences du jour au lendemain, j'ai trouvé les quelques heures que j'ai passé là-bas particulièrement surréalistes.

Mettons-nous en situation: je suis sur un brancard à me tordre dans tous les sens pour essayer d'oublier que j'ai très mal (c'est impossible). On me prend mes constantes, on me pose tout un tas de questions et on m'emmène dans un box pour voir un médecin. Là, une infirmière débarque, me pique le bras et me tend un pot en me disant qu'il faut aller pisser dedans. Je la regarde. Elle me regarde. Je dis que je ne peux pas marcher. Elle dit qu'il faut aller pisser dans la boîte. Je demande où sont les toilettes. Elle me dit qu'elles sont «troisième couloir porte de droite, pas loin mais pas tout à fait à côté non plus». Je dis que j'irai plus tard.

Un médecin vient, m'examine et dit à l'infirmière de me mettre sous perf de paracétamol. A ce stade, et après un shoot d'antalgique puis de morphine la nuit précédente qui ne m'ont soulagée que quelques heures, me donner du paracétamol me semble aussi judicieux que de soigner une tumeur au cerveau avec de l'homéopathie, mais je ne suis pas médecin, hein.

On me parque dans une grande pièce, entre un ex-toxico qui a mal aux dents et s'assoie à côté de moi par terre en caleçon en hurlant et une mamie démente qui a appelé le 15 pour avoir un peu de compagnie. La perf passe. Je tente la position assise, puis debout pour aller pisser dans le bocal. Je demande si on peut m'aider. On me dit que les toilettes sont là-bas, «mais si regardez, là-bas». Je ne sais pas si vous avez déjà essayé d'aller aux toilettes avec une perf sur roulettes et un bras en moins, mais je vous garantis que ce n'est pas le truc le plus évident que j'ai eu à faire de ma vie. Dans ces conditions, devoir pisser dans un bocal de dix centimètres de diamètre revient pratiquement à tenter de récupérer dans sa bouche un M&Ms lancé de la Station spatiale internationale.

Concrètement, je me pisse sur les mains et sur le siège d'une propreté douteuse. Il n'y a pas de papier, plus de savon et les toilettes ressemblent à celles d'un collège après le repas de midi, ce qui est, admettons, tout à fait acceptable pour un collège, pas pour les urgences.

Je vacille, sonnée par le manque de sommeil et les restes de morphine et me demande ce qui se passerait si je perdais connaissance sur la cuvette des chiottes. Plutôt crever que d'être retrouvée morte dans des toilettes. Je reprends ma respiration et sort, la perf dans une main, mon pipi dans l'autre, pendant qu'une gentille dame en civil me tient la porte.

Je cherche quelqu'un en vert à qui confier mon précieux pipi. Quatre infirmiers sont derrière un comptoir.

«Excusez-moi...»

On me dit de patienter. Dix minutes plus tard, toujours vacillante, je tente un «j'ai mon analy...» mais je suis coupée par un des infirmiers qui me dit d'attendre. Après avoir assisté à la mauvaise narration d'une scène de vacances d'une de ses collègues, il prend enfin mon pipi et je peux repartir sur mon brancard en évitant de m'effondrer au milieu de la pièce.

Je suis prise de nouvelles douleurs atroces. Je tiens cinq, dix minutes, mais ce n'est pas supportable. Je me tords comme un ver coupé quand je trouve assez d'énergie (et de voix) pour interpeller une infirmière et lui signifier par onomatopées que j'ai très mal. Elle me regarde avec mépris et me dit «oh ça va hein». Je précise que ce jour-là, les urgences ne sont pas bondées. Rien à voir avec un épisode d'Urgences où un car de touristes vient de brûler dans le feu d'une cantine scolaire causé par le crash d'avion d'une équipe de rugby tétraplégique. Il y a quelques médecins et internes et plusieurs infirmiers qui vont et viennent, me semble-t-il sans but.

Vingt minutes s'écoulent. Une deuxième infirmière finit par me dire que quelqu'un va venir me mettre une perf d'antalgiques. Je suis en larmes, pas loin de me faire une ablation du rein au couteau suisse quand elle revient, s'approche de moi, mais préfère finalement retourner vers ses collègues pour rigoler de je ne sais quoi de très marrant.

Une heure au moins après avoir prévenu la première infirmière, on me fait enfin une perf d'antalgiques de cheval.

La douleur passe enfin. Je retrouve un visage à peu près normal, quand une interne vient me voir pour me dire que mes résultats d'analyse d'urine sont arrivés et que j'ai peut-être une infection. J'ai une infection ou je n'ai pas d'infection, je n'ai pas «peut-être une infection».

«On teste d'autres marqueurs et on voit ce que ça dit.»

Je n'ai aucune idée de ce que ça veut dire, mais d'accord. Entre temps, une de mes amies arrive pour me tenir la main, faire des blagues sur Urgences justement (pas de blagues sur Grey's Anatomy étonnamment) et m'apporter des petits livres dont un judicieusement intitulé Madame Malchance.

L'interne revient une heure plus tard pour me dire qu'il n'y a pas d'infection, ce qui, en soit, est une bonne nouvelle. Elle me tend tout un tas de papiers, une ordonnance d'antalgiques et une prescription pour aller faire une échographie du rein «en ville» comme ils disent –prescription que j'avais déjà eu de la part de SOS la veille.

Il faut évidemment souligner une petite chose ici: l'hôpital dans lequel je suis est spécialisé en urologie. En urologie. La science du pipi. Le pipi par lequel passe les calculs. Calculs que, a priori, j'ai. On mettra la prescription d'écho «en ville» sur le compte des restrictions budgétaires, des «procédures» et la non-disponibilité du médecin sur le compte de Mark Zuckerberg et de Facebook sur lequel elle avait apparemment beaucoup de choses à raconter ce jour-là.

Ma pote, qui n'est pas médecin, mais semble être celle de nous deux à qui il reste le plus de conscience à ce moment-là –mon cerveau n'est obnubilé que par deux choses: la douleur et le fait qu'elle puisse revenir– glisse un «mais là, vous l'avez soulagée provisoirement, mais ça ne règle pas le problème». L'interne fait une jolie pirouette et dit qu'il faut attendre les résultats définitifs de mon pipi et de l'écho pour voir ce que j'ai vraiment. Puis elle finit par accepter de m'arrêter pour que je puisse aller faire mon examen et me reposer après deux jours sans sommeil –je reprenais le travail lundi, hein. Elle m'arrête royalement... un jour.

Mon calcul, ma pote et moi rentrons en métro (comment font les gens qui n'ont ni potes, ni famille?) et passons chercher mes médicaments. La douleur se calme un peu pendant un jour et demi (comprendre pas de méga-crises). Je pars le dos un peu courbé sur mes petites jambes faire mon échographie «en ville». J'appelle pour avoir mes résultats de pipi en rentrant –«on ne les donne qu'en mains propres», me dit-on, ce qui est, ma foi, hautement pratique– et je tente de rattraper les 48h de sommeil que j'ai en retard, sans succès.

Lundi soir, minuit: nouvelle crise. Roulage par terre, pleurs, SOS, morphine. Six heures du matin, rebelote. Au pic de la crise, alors que j'ai l'impression de devenir complètement folle, je craque et rappelle le 15 en haletant comme un teckel. Un autre ami me trouve hagarde, le cheveu hirsute, en larmes et en position foetale, dans le couloir de mon appartement. Ambulance, brancard, urgences.

C'est donc la deuxième fois en quatre jours que je me retrouve là, et cela fait maintenant cinq jours que la douleur persiste. La prise en charge est la même, le service n'est toujours pas débordé, il y a même plus de médecins que la dernière fois.

On me parque dans un box. J'y passerai les trois prochaines heures sans voir qui que ce soit. La douleur s'est un peu calmée, mais m'a tellement épuisée que je suis vaguement consciente de ce qui se passe. Je somnole, continue de me tordre quand les coups de couteau reviennent de temps en temps, et attend. Longtemps donc. Une infirmière vient me voir pour me dire de pisser dans le fameux bocal. Je n'ai pas la force de discuter.

Je me traîne, me re-pisse sur les mains et m'écroule de nouveau sur le brancard.

Une interne vient, me tripote vaguement et me pose les questions habituelles. Je précise que j'ai déjà eu deux pyélonéphrites (infections du rein). Elle me demande quand.

«Une l'année dernière et une quand j'étais petite.

— Quand?

— J'en sais rien, 6, 7 ans peut-être.

— Quel rein?

— Le droit la première fois. La deuxième, je ne sais pas.

— Comment ça vous ne savez pas?, me balance-t-elle avec l'amabilité d'une porte de cimetière.

— On n'a pas su.

— Ah ouais, ok, super.»

Elle repart dans son box rejoindre ses collègues avec la tête d'une meuf soulée d'avoir dû affronter le huitième mec lourdaud de la soirée d'intégration.

Une senior finit par venir. La senior, c'est un peu la méga boss des petits internes et je me dis qu'elle va enfin capter que ça ne va pas du tout, et qu'il faudrait peut-être chercher pourquoi ça ne va pas plutôt que me cartonner la tête d'antidouleurs jusqu'à la prochaine crise.

Elle me dit qu'elle m'a déjà vu samedi. Je dis que non. Elle dit que si. Je souffle que non. Elle dit qu'elle était de garde samedi, que je n'ai pas pu sortir sans qu'elle signe mon truc de sortie. Je dis que mon truc de sortie n'est pas signé. Elle fait la moue, quitte la pièce, puis revient dans l'entrebaillement de la porte:

«Vous voulez peut-être un truc pour soulager la douleur?»

Bah non, je suis là dans le cadre d'un spectacle de théâtre vivant, le reste de ma troupe est en neurologie! Elle me met sous perf d'Acupan (un analgésique de palier 1) et se barre.

On me re-parque au même endroit que l’avant-veille, avec une autre vieille démente et un autre ex-toxico. Mes résultats d’urine reviennent: j'ai donc bien une infection cette fois-ci. C'est con, on ne l'avait pas vu parce que les urgences m'ont assommée d'anti-inflammatoires trois jours auparavant, lesquels ont masqué la fièvre.

La sympathique interne revient. Je ne comprends rien à ce qu'elle me dit tellement mon cerveau ne filtre plus les informations.

Je capte quand même qu'elle me prescrit des antidouleurs plus forts que ceux qu'on m'avait prescrit avant, des antibiotiques –«un peu au pif parce qu'il faut attendre qu'on mette vos urines en culture pour savoir de quel germe il s'agit et quels antibios utiliser»– et un uroscanner à faire, je vous le donne dans le mille, «en ville», prescription que j'avais là encore déjà, merci, depuis la veille au soir via SOS.

Au vu des trente-sept ordonnances identiques que j'ai eu pour mon rein par quatre médecins différents, j'en déduis qu'un nombre incalculable d'arbres ont été abattus pour rien pendant ces cinq jours.

Je redis à l'interne que j'ai quand même des antécédents bétons, que ça m'inquiète un peu, mais ça n'a pas l'air de la perturber puisqu'elle finit même par me dire:

«On va attendre que la perf finisse de passer et puis vous pouvez y aller.»

Je soulève un sourcil. Elle répète:

«Il faut que vous partiez après.»

Je glisse un:

«Mais... comment ?»

Elle semble indiquer mes jambes.

#Pointgêne: je suis pliée en deux depuis cinq jours, je n'ai pratiquement pas dormi et encore moins mangé depuis le même laps de temps. Je suis incapable de marcher plus d'un mètre sans avoir mal. Mes yeux se ferment tout seuls d'épuisement. Le teint de mon visage est dans les gris, gris clair. Et surtout, j'ai dans le corps des restes de 20mg de morphine, d'anti-inflammatoires et d'antidouleurs divers et variés, et une perf d'Acupan. Et elle veut que je rentre chez moi. Seule. En métro.

Heureusement pour moi, j'ai des amis (supers) et je peux financièrement me permettre de payer un taxi. Je me demande bien comment j'aurais fait dans le cas contraire. Hé les urgences, si je me prends un bus en sortant de chez toi sous analgésiques, t'es responsable non?

Ma pote arrive. Pas de bol pour la charmante interne: celle-ci est interne également et cherche à comprendre un peu le diagnostic. Elle demande comment on peut être sûrs que ces antibios vont contrer l'infection. On ne peut pas. J'apprendrais plus tard, enfin prise en charge par mon médecin traitant de province-que-j'aime-si-fort-jusqu'au-ciel, que:

  • 1/ il fallait, dans le doute, en attendant les résultats et pour éviter une nouvelle pyélonéphrite et/ou une septicémie, me faire une piqûre de Rocéphine, antibio peu utilisé et donc contre lequel la plupart des germes ne résistent pas;
  • 2/ mon prélèvement urinaire n'était pas exploitable puisque mal réalisé (voir plus haut), que le médecin l'a su tout de suite puisque c'est écrit dans mon bilan de sortie, mais que plutôt que de m'en refaire faire un autre, ils ont tout simplement préféré partir du principe qu'une fois dehors, c'était mon problème, plus le leur, et que moi, mes germes et mes calculs, on irait bien pisser là où ça nous chanterait.
  • Framboise sur le muffin, la jeune femme a refusé de m'arrêter alors que je reprenais le travail le lendemain sous prétexte qu'on «ne fait pas d'arrêt préventif». Préventif de quoi, on ne le saura jamais.

    Je suis repartie, brinquebalante, chez moi avec ma pote qui m'a prise en charge jusqu'à ce que mes parents arrivent le lendemain pour me ramener à la maison –pas à Paris– et m'emmener voir un médecin ami de la famille qui ne me regarderait pas comme si la seule chose que j'avais trouvé à faire cette semaine, c'était de m'inventer une maladie du rein pour aller faire chier le service des urgences le plus proche. Et empêcher les infirmières de raconter leurs vacances tranquillement. C’est en effet tout de même plus marrant que de relire la loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé qui reconnaît le soulagement de la douleur comme un droit fondamental.

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zouave62660 zouave62660 - dans Histoires vécues