Cette gêne est souvent l'un des premiers signes d'une insuffisance veineuse évolutive .
Il existe des moyens pour soulager et retarder les complications .
Qui n'a jamais senti, au terme d'un long voyage , d'une journée de forte chaleur ou après avoir beaucoup piétiné , cette sensation de pesanteur au niveau des mollets , parfois accompagnée de crampes , de picotements ou d'oedèmes ?
Pour certaines, cette douleur ne se reproduira pas , , en revanche dans 80 %des cas, elle recommencera , premier symtôme d'une maladie veineuse dont l'évolution peut prendre des dizaines d'années , en fonction des facteurs de risque et d'une prédisposition génétique propre à chacune . On a mal parce qu'une dilatation des veines intramusculaires rend difficile la remontée du flux sanguin vers le coeur .
Devenues moins souples et moins toniques, elles ne drainent plus le sang qui stagne, ce qui peut avoir comme conséquences la formation de variscosités, puis de varices visibles et invalidantes. << la douleur n'est toutefois pas liée à l'importance de la dilatation , mais au fait que la veine lutte contre cette distention . signale le Dr Philippe Blanchemaison , angiologue . Au bout de dix à vingt ans, il y a adaptation >>.
AVANT 30 ANS
Les jambes lourdes ne sont pas l'apanage de la femme mature , les premiers signes peuvent survenir dès 20 ans
<< La jeune femme peut avoir une insuffisance veineuse évolutive sans pour autant avoir des veines dilatées apparentes >> poursuit le Dr blanchemaison. l'hérédité est un facteur prédisposant essentiel , si l'un des parents a des troubles veineux, on a 40 % de risques d'être atteint , si les deux en ont , ce risque grimpe à 70 % .
Les gynécologues sont aux premières loges pour repérer l'isuffisance veineuse . << les veines sont, en effet , très sensibles aux hormones féminines , particulièrement aux oestrogènes , indique le Dr Joceline Nataf-Maurin, gynécologue . Au cours du cycle menstruel , le taux hormonal variant, leurs parois sont misent à rude épreuve .>> Les troubles veineux sont plus fréquents et plus précoces chez les femmes à certains moments clés ; régles, grossesse, ménopause . Ainsi le risque de varices est de 23 % lors d'une première grossesse . Quid de la pilule ? << bien dosée , pas de risque , note la gynécologue . En revanche , si elle est la cause des jambes lourdes , elle doit être remplacée par une contraception sans oestrogènes , avec un suivi permanent s'il y a prédisposition génétique . Le cas échéant , des bas de contention ainsi que des médicaments qui améliorent la circulation seront prescrits .>> Jeans trop serrés , talons trop hauts , mauvaise alimenttion , constipation et tabagisme aggravent les troubles . << Les jeunes femmes qui ont aujourd'hui mal aux jambes sont celles qui ne marchent pas , mangent mal et fument , observe le Dr Aline Requin-Corcelle, nutritionniste , spécialiste en médecine préventive individualisée . La nicotine entraîne de l'oxydation dans l'organisme , ce qui abime et fragilise les parois veineuses .>>
Que faire ? Lorsqu'on a une lourde hérédité vasculaire , souvent des mesures préventives simples suffisent. Il s'agit de pratiquer régulièrement une activité physique non traumatisante favorisant le retour veineux ( natation, vélo,randonnée ) . Plus on marche , plus on appuie sur les veines de la voûte plantaire , ce qui draine et stimule le retour veineux , alors que courrir tous les jours sur le bitume aggrave une insuffisance veineuse débutante, en raison des microtraumatismes générés par les chocs répétés .
Autres mesures préconisées , manger sain , ne plus fumer, passer chaque jour ses chevilles sous la douche en alternant eau froide et eau tiède , s'automasser à l'aide de gels ou d'huiles à visée circulatoire ( gel tonique au cuivre de Weleda , synergie jambes légères de Florane du pied au genou , les doigts en râteau , les mains remontant l'une après l'autre en exerçant une pression modérée .