Une étude collaborative internationale de grande ampleur menée chez 1659 patients après transplantation rénale pour déterminer la valeur d’un facteur de risque, prédictif du rejet de greffe, a été récemment publiée dans la revue The New England Journal of Medicine. Une étude qui a impliqué deux grands centres de transplantation rénale de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) : les hôpitaux Saint-Louis et Necker, ainsi que l’hôpital Foch à Suresnes, et à laquelle ont participé les équipes de Néphrologie-Transplantation du Pr Denis Glotz et d’Immunologie et Histocompatibilté et Inserm-Université Paris Diderot U-940 du Pr Dominique Charron à Saint-Louis. L’étude a été coordonnée par le Pr Xavier Jouven de l’hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP) dans le centre de recherche multidisciplinaire dédié à la transplantation d’organe qu’il dirige (Inserm U-970, équipe 4).
Les sérums des patients ont été analysés pour leur contenu en anticorps circulants produits contre les molécules HLA du donneur (molécules présentes sur toutes les cellules nucléées de l’organisme et impliquées dans la reconnaissance du soi), et pour la capacité de ces anticorps à lier dans le sérum la protéine du complément C1q. C1q est une protéine de la réponse immunitaire dont l’activation provoque une cascade de réactions cytotoxiques et stimule des réactions inflammatoires nocives.
L’étude de ces patients a révélé que lorsque la capacité de liaison de C1q par les anticorps anti-HLA est détectée dans le sérum, elle est fortement corrélée à la survenue chez le patient du rejet de greffe rénale qui peut se produire dans l’année même qui suit la transplantation. La liaison de C1 augmente le risque de rejet de greffe d’un facteur supérieur à 4, la perte du greffon se produisant suite à des dommages (source : Hôpitaux universitaires Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-widal )