Nos kilos en trop ... pourraient venir du ventre
Nous ne sommes pas tous égaux face à la prise de poids . Plusieurs études récentes montrent que la flore intestinale est différente chez les personnes minces et chez celles en surpoids ou obèses.
Les kilos en trop sont souvent associés à une flore moins variée et certaines bactéries en excès pourraient favoriser le stockage des graisses .
Des scientifiques de l'INSERM viennent aussi de montrer qu'un système nerveux entérique perturbé (notamment par une alimentation trop riche en sucres ou en graisses ) pourrait favoriser l'obésité . Des pistes à explorer pour enrayer la prise de poids .
Un message essentiel
Tout comme notre cerveau principal , le tube digestif est un grand communiquant ; il sécrète en effet une vingtaine de neurotransmetteurs , issus de la transformation des bactéries de l'intestin . Il produit par exemple de la dopanine , mais aussi 95 % de la sérotonine de notre corps . Or , ces deux neurotransmetteurs jouent un rôle essentiel dans l'organisme , en véhiculant jusqu'au cerveau des messages de bien-être .
Les études montrent qu'une sécrètion suffisante permet par exemple de mieux résister au stress ou de lutter contre la dépression ! Un moral en berne pourrait donc venir aussi ( en partie ) d'un intestin qui tourne au ralenti ...ou d'une flore perturbée .
Une flore à protéger
Les millions de bactéries qu'abrite notre système digestif fascinent en effet les chercheurs ; ce microbiote ( ensemble de micro-orgnismes ) semble être un élément clé dans la communication entre l'intestin et le cerveau .
Certaines études menées sur des souris montrent qu'une modification de la flore pourrait jouer sur l'état psychologique du sujet et, par exemple, augmenter ou diminuer le niveau d'anxiété . Plus intéressant encore , il a été observé qu'un déséquilibre de cette flore intestinale est souvent lié à l'apparition de maladies comme l'asthme , l'autisme , l'obésité ou de troubles neurodégénératifs comme Alzheimer ou Parkinson .
Reste à expliquer la nature de celien : cause à effet ou relation plus conplexe ? Notre ventre n'a ps encore livré tous ses serets ...
L' avis de l'expert
Pourquoi considére-t-on notre ventre comme un << deuxième cerveau ?
Parce qu' il abrite des centaines de millions de neurones qui ressemblent à ceux du cerveau principal , avec des fonctions propres . Et surtout parce que l'on sait désormais qu'il existe un vrai axe intestin-cerveau .
Les messages qui partent de l'intestin peuvent avoir un impactsur la chimie du cerveau et modifier , par exemple notre humeur .
Quel impact ont ces découvertes sur notre santé ?
L'obésité pourrait être en partie liée à un microbiote dont la diversité est altérée . Et dans certaines maladies considérées comme non intestinales , le rôle du système nerveux de l'intestin semble essentiel .
Dans la maladie de Parkinson , des modifications au niveau du côlon sont , par exemple ,observées avant les premiers signes neurologiques. On n'est pas encore dans la thérapeutique , mais l'enjeu consiste à savoir si l'on peut jouer sur les modifications de la flore pour prévenir ou traiter ces maladies .
Que peut-on faire pour protéger sa flore et ses intestins ?
La flore se constitue dans les trois ou quatre premières années de la vie .Et ce qui compte pour être en bonne santé , c'est surtout d'avoir un microbiote diversifié . Il est donc utile de rappeler que les antibiotiques ne doivent être donnés aux enfants que lorsque cela est vraiment nécessaire , au risque de réduire la diversité des bactéries intestinales .
Il faut voir une alimentation la plus variée possible , avec notamment une quantité suffisante de fruits et légumes pour les apportsen fibres , qui sont essentiels . ( source : télé-loisirs )