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7 février 2025 5 07 /02 /février /2025 13:43

Première cause d'hospitalisation chez les plus de 65 ans , cette maladie chronique requiert une prise en charge précoce pour une meilleure qualité de vie .

Un diagnostic primordial 

En France, quelques 1,5 millions de personnes sont insuffisantes cardiaques. Mais 400 000 à 700 000 Français ignorent souffrir de cette maladie du cœur  , responsable de 70 000 décès par an , selon l'Assurance maladie. On parle d'insuffisance cardiaque quand le cœur perd sa force musculaire et sa capacité de contraction normale .Il ne pompe plus suffisamment de sang pour permettre aux organes de recevoir assez d'oxygène et d'éléments nutritifs nécessaires à leur bon fonctionnement. La maladie se manifeste d'abord à l'effort , puis au repos: Un dysfonctionnement dû à diverses pathologies : hypertension artérielle , maladies des coronaires , du muscle ou des valves cardiaques, troubles du rythme.

Les quatre signes d'alerte à surveiller 

Pour détecter l'insuffisance cardiaque, quatre symptômes doivent être surveillés. Pris isolément, ils sont peu spécifiques mais leur association ou leur survenue récente doit alerter et inciter à consulter en urgence son médecin, surtout après 60 ans . Ces symptômes sont réunis sous l'acronyme  EPOF; Essoufflement inhabituel (après un simple effort, au repos ) ; Prise de poids rapide (2 à 3 kilos en quelques jours sans explication) ; œdème (pieds et chevilles gonflés) ; Fatigue excessive, même lors des activités de la vie courante , comme la marche ou la montée des escaliers. Lorsque la maladie est diagnostiquée, la surveillance de ces signes doit continuer car ils peuvent signer une aggravation de la maladie appelée <<décompensation >>

Médicaments et hygiène de vie 

Deux types de prise en charge de cette maladie , qui ne peut pas être guérie définitivement , existent. L'objectif est d'améliorer la qualité de vie et d'éviter les hospitalisations. Les traitements médicamenteux visent , selon les cas, à favoriser l'élimination de l'eau et du sel par les reins, à réduire la congestion quand le cœur , les poumons ou les autres organes , par exemple le foie, sont engorgés, ou encore à assouplir les vaisseaux. Tout aussi importantes sont les mesures d'hygiène de vie! modifier ses habitudes alimentaires  (moins de gras, d'alcool, de sucre , arrêt du tabac), bouger chaque jour pour renforcer le cœur, se peser régulièrement pour détecter une prise de poids rapide  (signe d'une aggravation de l'insuffisance cardiaque) respecter son traitement et ses rendez-vous médicaux et enfin limiter le sel pour éviter la rétention d(eau  et réduire le risque d'élévation de la pression artérielle, qui fatigue le cœur. (remerciement au Dr Philippe Tangre, médecin conseil au département des pathologies chroniques à la Caisse nationale d'Assurance maladie (CNAM).)

Haro sur le tabac et l'alcool !

Le tabagisme est le principal facteur de risque d'insuffisance cardiaque , avec l'obésité, le diabète et l'hypertension artérielle .

La consommation d'alcool aggrave également le risque . Des travaux présentés à HEART Faillure 2022 (congrès scientifique de la société européenne de cardiologie ) ont montré que la consommation de plus de 70 g d'alcool (moins d'une bouteille de vin ) par semaine est associée à l'aggravation de la pré-insuffisance  cardiaque ou à la progression vers l'insuffisance cardiaque. (Texte source ; Télé-Loisirs)

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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 18:56

Deuxième cause d'invalidité en France, l'arthrose affecte les genoux dans 30% des cas. Des pistes se concrétisent pour améliorer sa prise en charge.

Des avancées prometteuses 

Arriverons nous bientôt à vaincre l'arthrose ? Tel est l'espoir des quelques 10 millions de Français concernés par cette maladie dégénérative des structures articulaires , qui affecte dans 30% des cas les genoux (on parle alors de gonarthrose ) . A ce jour, les seuls médicaments disponibles visent à soulager, plus ou moins efficacement, les douleurs. Quant à la chirurgie, elle intervient en dernier recours , pour remplacer tout ou partie d'une articulation malade par une prothèse . Mais la recherche s'active et, parmi les nombreuses pistes explorées, certaines semblent particulièrement porteuses d'espoir .

Des thérapies régénératrices à l'étude 

La lueur d'un traitement efficace pointe, notamment grâce aux cellules souches , ces cellules immatures capables de se transformer en n'importe quelles autres, dont celles du cartilage. Plusieurs essais de greffe sont en cours dans la gonarthrose, dont le projet de recherche européen Adipoa , qui consiste à prélever des cellules souches dans les tissus graisseux, puis à les injecter dans l'articulation malade. Du côté des médicaments, la piste la plus prometteuse repose sur l'injection dans le genou d'une protéine qui favoriserait la régénération du cartilage. Dans un cas comme dans l'autre , ces traitements sont encore à l'état d'étude.

Deux nouveaux antidouleurs

L'arsenal thérapeutique  est actuellement assez réduit, mais parmi les nouvelles molécules testées, deux s'avèrent particulièrement intéressantes pour soulager l'arthrose du genou. La première, la résinifératoxine, se trouve notamment dans le piment. Elle cible un récepteur e la douleur présent dans les tissus de l'articulation. Son admission intra-articulaire permettrait d'obtenir un effet antalgique pendant au moins six mois. La seconde molécule, injectée en sous-cutanée , bloque l'activité d'une protéine impliquée dans l'inflammation articulaire , la CCL17, d'où son nom d'<<anti _CCL17>>. Son développement est moins avancé, mais les premiers résultats s'avèrent très encourageants.

Des implants intelligents en prévention 

Régénérer os et cartilage, grâce à un implant appliqué directement sur la lésion en cas de traumatisme ou d'arthrose débutante du genou? C'est l'idée d'une équipe de chercheurs strasbourgeois . Ils ont mis au point un pansement biodégradable contenant des cellules souches issues des patients eux-mêmes  et des nanoréservoirs de facteurs de croissance . Les études cliniques ont débuté. (Texte source: Télé-Loisirs)

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10 décembre 2024 2 10 /12 /décembre /2024 13:09

Comment en profiter ? 

A l'ère des déserts médicaux, ce rendez-vous gratuit permet de faire un check-up personnalisé .

Voici quelques infos à connaître pour s-y préparer.

C'est quoi l'examen ?

Anciennement appelé <<bilan de santé gratuit>>, cet examen est un vrai état des lieux médical intégralement pris en charge par l'Assurance maladie . Dépistage , prévention, informations... << l'idée est d'offrir un moment privilégié à l'assuré pour faire le point sur sa santé , avec une équipe pluriprofessionnel à l'écoute >>, résume le Dr Charlotte Authier , médecin responsable du centre d'examens de santé de haute- Garonne .

Le déroulement 

Le rendez-vous , de deux à trois heures , est personnalisé et adapté à chacun en fonction de son âge, son sexe, ses habitudes de vie et ses facteurs de risques .<<Notre philosophie est de faire le bon examen à la bonne personne au bon moment >>, assure l'experte . En plus du socle commun (examen clinique, temps d'échange), différentes offres peuvent être proposées: bilan sanguin et urinaire, examen buccodentaire, électrocardiogramme, frottis, contrôle de la vue ... Les résultats sont commentés par un médecin qui ne prodigue pas de soins et ne  délivre pas d'ordonnance, mais peut orienter vers des examens complémentaires. Il est également possible de se faire aider dans ses démarches administratives (déclaration de médecin traitant , complémentaire santé...)

C'est pour qui ? 

L'examen est accessible à toute personne rattachée au régime général , à partir de 16 ans, avec une priorité donnée aux publics fragilisés (étudiants, chômeurs, retraités...)<< Notre objectif , c'est d'amener les personnes éloignées des soins à une prise en charge médicale >> , explique le Dr Authier. Ces assurés peuvent être accompagnés vers un suivi régulier via des entretiens individuels dispensés par les infirmiers de ces centres d'examens .

Pour en bénéficier

On prend rendez-vous dans l'un des 135 sites en France : la liste est à consulter dans la rubrique << près de chez vous >> sur ameli.fr. Certains centres sont référencés sur Doctolib . Les assurés en situation précaire peuvent recevoir un courrier d'invitation de l'Assurance maladie , de France Travail ou d'associations médico-sociales. L'examen n'a pas vocation à être fait régulièrement , mais on peut reconsulter tous les cinq ans , si nécessaire. Depuis janvier 2024, il est possible d'effectuer un bilan de prévention avec un infirmier , un médecin, un pharmacien ou une sage-femme.

Bon à savoir

L'Assurance maladie invite à intervalles réguliers une partie de la population à pratiquer un examen précis dans le cadre du Dépistage organisé des cancers : celui du col de l'utérus (de 25 à 65 ans, prélèvement pris en charge à 70% , analyse à 100% ), du sein (de 50 à 74 ans, pris en charge à 100%) et colorectal (de 50 à 74 ans , kit d'auto prélèvement gratuit et analyse prise en charge à 100% ) . Une invitation est adressée directement aux assurés , par courrier ou par notification sur leur compte ameli . (Texte source: Télé-Loisirs)

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6 décembre 2024 5 06 /12 /décembre /2024 14:32

Longtemps niée par le corps médical, cette maladie est enfin reconnue comme telle. Avec , à la clé , des causes mieux identifiées et une meilleure prise en charge.

Mieux comprendre la maladie

En France, près de 2% de la population souffrirait de fibromyalgie, avec en moyenne 8 femmes pour 2 hommes. <<Aujourd'hui , on comprend mieux les mécanismes en jeu >> , explique le Pr Françoise Laroche, rhumatologue et algologue, responsable du centre d'évaluation et de traitement de la douleur -CETD) de l'hôpital Saint-Antoine à Paris.  <<La fibromyalgie est désormais reconnue comme une douleur chronique primaire. Le seuil de sensibilité à la douleur est abaissé, sans que l'on retrouve de lésion organique. Sur-sollicitées , les zones cérébrales de régulation de la douleur dysfonctionnent.>> Les patients doivent bénéficier d'une prise en charge personnalisée.

Les symptômes 

Des douleurs articulaires musculaires ou tendineuses diffuses dans tous le corps depuis plus de 3 mois sont peut être le signe d'une fibromyalgie . Surtout  si elles prennent la formes de brûlures , décharges électriques ou crampe et s'accompagnent d'une fatigue générale , d'une sensation de fourmillement , de troubles digestifs ou urinaires, de céphalées... Si votre sommeil ou votre concentration sont affectés, n'hésitez pas à consulter.

Diagnostiquer 

<<Cela passe par la remise de documents écrits au patient , précisant ce dont il souffre. Le médecin traitant est en première ligne , ou le rhumatologue dans les cas plus complexes. Un diagnostic est vécu comme un soulagement par les fibromyalgiques , qui se sentent enfin compris et réalisent qu'ils ne sont pas les seuls à souffrir de cette affection >>, explique le Pr Laroche .

Avoir une activité physique

Il n'y a aucun protocole standard, mais une personnalisation des conseils et des exercices proposés. le suivi peut être fait par un kinésithérapeute ou par un coach sportif formé au handicap. Il faut privilégier une activité régulière fractionnée, avec un travail  de musculation douce , d'endurance et d'étirements , avec des plages de repos. <<Les patients ne doivent pas craindre de bouger. Le mouvement est la clé du traitement >>, note le spécialiste .

Mieux utiliser les antalgiques

<< Par peur de la surdose, les fibromyalgiques utilisent souvent trop tard les antalgiques, quand la crise est installée. Ils sont alors moins efficaces et nécessitent des doses plus fortes. Mieux vaut , par exemple , les prendre en anticipation d'une activité qui peut potentiellement déclencher une douleur. Ainsi , une heure avant une marche ou un exercice physique; ne pas hésiter à prendre un gramme de paracétamol , par exemple >>, conseille le Pr Laroche .

Gérer ses émotions 

<< On ne guérit pas vraiment de cette maladie chronique. Mais il est possible de faire baisser la vulnérabilité à la douleur, en apprenant à gérer stress et émotions. Pour éviter poussées ou rechutes . La psychoéducation (thérapie comportementale et cognitive, médication, relaxation....) permet de mieux écouter >>, assure l'experte.

Consulter dans un centre spécialisé

Il existe plus de 200 CETD (liste sur douleurs.org) . La prise en charge y est pluridisciplinaire , avec des médecins algologues (spécialiste de la douleur) , des rhumatologues, des psychologues ou psychiatres, des kinésithérapeutes...(Texte source: Télé-

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18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 14:02

Alors qu'elle touche jusqu'à 2,5 millions de françaises (près de 10 % ), cette maladie reste méconnue .

L'Endométriose

De quoi s'agit-il ? 

C'est une maladie causée par l'implantation , en dehors de la cavité de l'utérus  (pelvis, ovaires, trompes, vessie, tube digestif, sphère rectale...) de fragments d'un tissu semblable à celui de la muqueuse utérine , appelée endomètre , et qui prolifèrent sous l'effet des stimulations hormonales . Cela provoque des réactions inflammatoires chroniques qui peuvent également engendrer la formation de tissu cicatriciel .

Comment la diagnostiquer ? 

la maladie et ses anomalies peuvent être identifiées par un examen clinique réalisé chez un médecin ou une sage-femme , une échographie et une IRM pelviennes , mais en aucun n'est fiable à 100 % . Un test salivaire , appelé Endotest, qui n'est pas encore commercialisé en France , permettrait d'établir un diagnostic sûr en quelques jours.

Quels sont les symptômes ? 

On retrouve les douleurs abdominales existant durant la menstruation. Elles peuvent aussi survenir lors de la miction ou du passage des selles , au moment de l'ovulation et des rapports sexuels. Une fatigue chronique et des troubles digestifs sont également rapportés. <<L'intensité des symptômes ne détermine pas l'ampleur des lésions , souligne Sylvain Tassy , chirurgien expert de l'endométriose et membre du comité scientifique d'EndoFrance, l'association française de lutte contre cette maladie. Des femmes porteuses d'endométriose sévère peuvent n'exprimer aucun symptômes et inversement.>> Environ 40 % des cas d'infertilité seraient dus à cette maladie. << Mais la moitié des femmes atteintes ont une fertilité quasiment normale >>. rassure le spécialiste .

Est-ce que ça se traite ? 

Oui, mais il n'existe pas de traitement curatif . Une prise en charge pluridisciplinaire (gynécologue, kiné, ostéopathe, sophrologue...) contribue à une meilleure gestion de la douleur et un ralentissement du développement . Des hormones peuvent être proposées , parfois une cure de ménopause artificielle . Le traitement par radio fréquence (dévitalisation des lésions profondes) ne concerne, lui , que certaines patientes. <<Une étude ayant émis l'hypothèse d'une participation de bactéries dans le développement de l'endométriose , les antibiotiques pourraient aussi faire leur apparition >> se réjouit le Dr Tassy .La chirurgie est envisagée en cas d'échec des médicaments , de douleurs intenses ou d'infertilité.

Peut-on agir naturellement contre la douleur ? 

Rien n'est prouvé scientifiquement mais une meilleure qualité de vie pourrait réduire la perception de la douleur, << cela passe par une alimentation anti-inflammatoire (moins de viande rouge , sucres, protéines de lait de vache, gluten) une activité physique régulière , le recours aux médecines douces (yoga, sophrologie, hypnose, acupuncture) et la chasse aux perturbateurs endocriniens (présents dans certains cosmétiques , produits ménagers, etc. .) >>explique le professionnel .

Des applis pour accompagner 

Afin de mieux vivre la maladie au quotidien , l'application LUNA aide à identifier les symptômes évocateurs d'endométriose et donne un pourcentage de risque . Gratuite au téléchargement (mais test diagnostic payant) , elle géolocalise aussi les professionnels de santé à proximité .  Payante , l'appli LYV propose des programmes et exercices , ainsi qu'un questionnaire validé scientifiquement pour suivre l'évolution mensuelle de la qualité de vie et des symptômes . (Texte source: Télé-Loisirs)

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27 juillet 2024 6 27 /07 /juillet /2024 15:54

L'intolérance au gluten 

Formé à partir de protéines présentes dans certaines céréales (blé, orge, seigle ...) le gluten est responsable de cette maladie intestinale qui toucherait 2% de la population.

La maladie cœliaque

Qu'est ce que la maladie cœliaque ? 

la maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une maladie auto-immune dans laquelle <<des anticorps se développent et détruisent progressivement l'intestin grêle >> explique le professeur Christophe Cellier , chef de service hépato gastro-entérologie à L'hôpital Georges Pompidou à Paris . <<Plus exactement , l'intestin grêle possède des villosités , comme des doigts de gants à l'échelle microscopique , qui permettent d'accrocher les nutriments et de les absorber. Dans la maladie cœliaque, ils sont abrasés , voire détruits . Cela entraîne une malabsorption des nutriments , notamment le fer, le calcium, l'acide folique, la vitamine B12 ou certaines protéines .>>

Les signes qui doivent alerter 

Des diarrhées fréquentes ou une perte de poids sont les manifestations les plus faciles à identifier. Mais parfois, la maladie évolue à bas bruit et les symptômes sont plus ténus : anémie, manque de vitamines, douleurs articulaires, troubles du transit. Selon l'Association française des intolérants au gluten (afdiag.fr), un patient sur quatre a d'abord été traité pour un syndrome de l'intestin irritable , ce qui retarde d'autant plus le diagnostic .  Si 20% des cas sont repérés dès l'enfance, 20% des personnes sont diagnostiquées après 60 ans.

Une prise de sang pour confirmer la maladie

Le diagnostic est établi de manière quasi certaine à partir d'une prise de sang pour doser les anticorps anti-transglutaminase. <<Chez l'adulte, on le confirme par une biopsie de l'intestin grêle lors d'une gastroscopie >>, ajoute le professeur Christophe Cellier. Des autotests existent  aussi , avec une fiabilité moindre.

Régime efficace mais contraignant 

Seul le traitement aujourd'hui reconnu scientifiquement consiste à éradiquer le gluten de son alimentation . <<Au bout de deux à six mois , les symptômes disparaissent . Mais comme c'est un régime très contraignant , la moitié des patients font des petites erreurs , et il reste toujours des traces de gluten dans leur sang. On recommande de se faire aider par des associations de patients ou des diététiciens spécialisés >> , indique le professeur .

Les bonnes options dans l'assiette

Aujourd'hui , de nombreuses alternatives aux aliments classiques sont proposées en grandes surfaces, en version<<sans gluten>> ;pains aux flocons d'avoine, pâtes au maïs ou sarrazin... Pour cuisiner, on utilise farines issues de fruits, légumes et légumineuses (lentilles, patates douces...) ou de céréales dépourvues de gluten (millet, sarrazin...) Côté <<cuisine du monde>> les wraps et tortillas de maïs , les nouilles Soba et vermicelles riz ne contiennent pas de gluten .(Texte source: Télé-Loisirs)

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 12:19

 

 

Désormais , avec la Steris OT1000, les chirurgiens de l'institut Calot-fondation Hopale vont pouvoir pratiquer des interventions orthopédiques poussées avec plus de facilité

Une table d'opération unique en Europe arrive à l'institut Calot de Berck

 


Contrairement aux autres tables , elle est fabriquée entiérement en carbone . On peut effectuer des radios de la hanche sans être géné

 

Fini d'instaler les patients sur des << billards >> classiques avec des coussins pour pouvoir opérer une hanche . Depuis l'acquisition de la Steris OT1000 par l'intitut Calot-fondation Hopale , les chirurgiens peuvent manipuler les patients de façon à pratiquer des interventions orthopédiques ( os, articulations , muscles , tendons ...) poussées . << L'accès n'est pas évident pour travailler sur le fémur , explique le docteur Bertrand Bouxin , chef de service orthopédie , Avec cette table , on peut baisser la jambe du patient de façon à ce qu'elle ne soit plus dans l'axe du corps . Elle permet d'opérer par voie antérieure , alors que traditionnellement on opère la hanche par voie postérieure .

 

Un argument médical et économique

 

Quelle différence entre ces deux interventions ? << Après une opération par voie antérieure , le patient peut être debout le soir même . Il peut rentrer chez lui au bout de cinq jours >> , contre quinze jours avec une opération par voie postérieure . << Cette méthode limite aussi les risques infectieux >>, puisque le chirurgien ne coupe plus les muscle mais passe au tavers .

 

Bien que le modèle soit répandu aux Etats-Unis , la table d'opération fraîchement arrivée à  Berck-sur-Mer  est la seule d' Europe , elle sert , entre autres , à la chirugie du membre inférieur , la traumatologie fémorale et tibiale , l'arthroscpie de la hanche et la prothèse de la hanche . << Contrairement aux autres tables , elle est fabriquée entiérement en carbone , ajoute Bertrand Bouxin .On peut effectuer des radios de la hanche sans être géné .>> D'un coût de 100 000 € , ce matériel est << très fiable médicalement et moins onéreux car il nécessite moins de personnel: on peut faire une prothèse avec un ou deux chirurgiens seulement .

 

 

Une table d'opération unique en Europe arrive à l'institut Calot de Berck

 

Reconnu dans le milieu hospitalier , l'institut Calot est spécialisé dans la chirurgie orthopédique , notamment des membres inférieurs . Ainsi , cet investissement devrait être rapidement amorti . << Ce matériel est un argument médical et économique >> résume Bertrand Bouxin , qui estime la durée de vie de la table à 10 ans

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 11:54
L'immunothérapie , une nouvelle arme contre les cancers

Dans la guerre sans merci déployée contre les cancers, une multitude d'offensives mobilisent nos lignes de défense immunitaire. Ce sont les "immunothérapies des cancers". Les premières armes de ce combat ont été fourbies en 1891 par un chirurgien new-yorkais : "Chez de jeunes malades atteints d'ostéosarcome, une tumeur des os très agressive, William Coley constate qu'une infection aiguë provoque la régression des tumeurs", raconte Laurence Zitvogel, oncologue médicale à l'Institut Gustave-Roussy (IGR) à Villejuif (Val-de-Marne). En 1893, il injecte à ces malades un cocktail de bactéries inactivées qui font à leur tour régresser ces cancers. Comment ? En stimulant le système immunitaire, qui "libère" son agressivité vis-à-vis des tumeurs.

Etonnamment, cette approche constitue encore le traitement standard de certains cancers de la vessie depuis quarante ans : après résection chirurgicale de la tumeur, des injections répétées de bacille du BCG sont pratiquées dans la vessie.

 

Chez les patients, plusieurs observations confirment le rôle primordial du système immunitaire dans le contrôle des cancers - ou montrent ses défaillances dans leur développement. C'est d'abord le constat d'une fréquence accrue de certains lymphomes chez les patients immunodéprimés (à l'immunité affaiblie par une maladie ou un traitement).

 

C'est ensuite cette découverte dans des cancers du côlon, du sein ou de l'ovaire : "Plus le site primitif de la tumeur est riche en certaines cellules immunitaires, moins le patient fait de récidive et plus sa survie est longue", explique Franck Pagès, de l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris). Avec l'équipe Inserm de Jérôme Galon, il a mis au point un "score immunitaire" à visée pronostique, fondé sur le nombre de lymphocytes qui infiltrent les tumeurs colorectales. A terme, ce score pourrait permettre d'adapter les traitements.

 

LES CELLULES T

 

Mais à mesure que la tumeur croît, elle s'allie rapidement à un régiment transfuge de l'immunité : les cellules T dites "régulatrices" qui freinent l'offensive destructrice des cellules T cytotoxiques. Ces manoeuvres félonnes s'appuient sur plusieurs molécules-clés, telle la protéine CTLA4. Lorsque celle-ci apparaît en nombre à la surface des cellules T, elle retarde ou freine l'action des cellules cytotoxiques... qui ne peuvent poursuivre leur attaque tumorale.

 

"L'étape suivante a été le développement de stratégies visant à contrecarrer cette immunosuppression", relate Laurence Zitvogel. D'où la mise au point d'une première molécule thérapeutique : un anticorps anti-CTLA4, l'ipilimumab. Chef de file des immunothérapies des cancers, il est aujourd'hui approuvé dans le traitement des mélanomes métastatiques par les agences du médicament américaine et européenne. "Avec l'ipilimumab, la survie des patients est au moins doublée. Chez les répondeurs, cette survie apparaît durable, avec un recul de quatre à cinq ans, se réjouit Céleste Lebbé, onco-dermatologue à l'hôpital Saint-Louis, à Paris. L'immunothérapie a longtemps été un "serpent de mer" dans le mélanome, mais après quinze ans de déceptions ça marche enfin !".

 

Pour autant, ce n'est pas la panacée. Le coût initial demandé par le laboratoire (Bristol-Myers Squibb) était si élevé - 80 000 euros par patient - que les négociations avec les autorités sanitaires bloquent. Pour l'heure, l'ipilimumab n'est pas remboursé. Certains hôpitaux français acceptent de le financer, mais beaucoup refusent.

 

Autres faiblesses de l'ipilimumab : "Nous ne disposons pas encore de biomarqueurs pour prédire les 20 % de patients qui répondront, regrette Caroline Robert, onco-dermatologue à l'IGR. Et l'ipilimumab a un profil d'effets indésirables très inhabituel. Parce qu'il libère le système immunitaire, il peut déclencher une auto-immunité en s'attaquant aux tissus sains. Il faut bien connaître ces effets, en informer les patients et apprendre à les gérer."

 

"MOLÉCULE DE L'ANNÉE"

 

D'autres immunothérapies sont en cours d'évaluation. Parmi elles, un anticorps anti-PD1, qui "réveille" le système immunitaire en débloquant un de ses verrous. Au congrès mondial de cancérologie qui se tenait début juin à Chicago, l'ASCO, cet anticorps a été élu "molécule de l'année". Il a donné lieu à deux articles et à un éditorial, publiés en juin dans la prestigieuse revue New England Journal of Medicine. Des essais préliminaires suggèrent des taux de réponses prolongées chez 20 % à 30 % des patients dans des tumeurs très agressives : mélanome, cancer du rein et cancer du poumon non à petites cellules.

 

"Une autre stratégie est d'éduquer les lymphocytes T naïfs du patient avec les antigènes isolés de son propre cancer", explique Laurence Zitvogel. Chez des patientes atteintes de cancer du col de l'utérus, cette "vaccination thérapeutique" donne des résultats prometteurs. Les antigènes administrés sont issus des papillomavirus de l'herpès HPV16 et 18, en cause dans le développement de ces cancers. Et dans un article publié, fin 2009, dans le New England, l'équipe de Cornelis Melief établit l'efficacité de la vaccination thérapeutique (par des "longs peptides" de ces virus) dans des cancers de la vulve. Le 11 octobre, une autre équipe montre, dans Science Translational Medicine, que des femmes atteintes de lésions précancéreuses déclenchent une réponse immune anticancer spécifique et durable après avoir reçu, par électroporation, des fragments d'ADN (des oncogènes des virus HPV16 et 18). Plusieurs autres vaccins thérapeutiques sont à l'essai contre des mélanomes, des cancers de l'ovaire ou du sein.

 

FANTASSINS DE L'IMMUNITÉ

 

Les chercheurs mobilisent aussi les "cellules dendritiques", ces fantassins de l'immunité chargés de présenter les antigènes aux cellules immunes pour leur apprendre à tuer les porteurs de ces antigènes. Les cellules dendritiques sont prélevées chez les patients, mises à incuber avec des fragments de molécules spécifiques de certains cancers ("antigènes tumoraux"), puis réinjectées aux patients. Dans les cancers de la prostate hormono-résistants métastatiques, cette méthode approuvée aux Etats-Unis "permet des gains de survie de six à huit mois", observe Laurence Zitvogel.

 

Autre voie : réinjecter au patient ses propres lymphocytes après les avoir activés ex vivo par différentes manipulations. Au préalable, le patient doit avoir subi une ablation de ses cellules médullaires. "Ce sont des protocoles très lourds et coûteux mais assez révolutionnaires", souligne la chercheuse. Ils ont fait la "preuve du concept" dans des mélanomes et des leucémies lymphoïdes chroniques.

 

Les tumeurs sont loin d'avoir signé leur reddition. Mais face aux charges réitérées des escadrons de l'immunité, renforcés de ces nouvelles armes thérapeutiques, elles amorcent un recul manifeste.

 

Co-investigatrices des essais cliniques avec l'ipilimumab, les professeurs Caroline Robert et Céleste Lebbé déclarent des liens d'intérêt avec les laboratoires Bristol-Myers Squibb notamment. (Source : le monde sciences et techno du 14 11 2012 )

 

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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 23:00

Nous sommes en 1890 à New York. Il fait nuit. Le Dr William Coley se tourne et se retourne dans son lit. La veille, ce jeune chirurgien de 28 ans a, pour la première fois, vu mourir une de ses patientes. Cette patiente, Elizabeth Dashiell, est morte d’un cancer des os. Et le Dr Coley est submergé par un sentiment de culpabilité et d’impuissance.

 

 

 

Cancer , le reméde oublié

Au petit matin, il sort de chez lui. Mais au lieu de se rendre, comme d’habitude, au New York Cancer Hospital où il travaille, il décide de partir pour Yale. Yale est la grande université qui se trouve à deux heures de train au nord de la ville, dans l’état voisin du Connecticut. Yale était déjà, à l’époque, réputée mondialement pour sa faculté de médecine. La bibliothèque universitaire conserve des archives qui couvrent toutes les maladies connues à ce jour, décrivant précisément les cas de millions de malades .

 C’est dans ce gisement prodigieux que le Dr Coley va rechercher des cas de « sarcome » semblables à celui qui a tué sa patiente. Le sarcome est une sorte de cancer. Le Dr Coley espère trouver des cas dans lesquels des patients, touchés par le même cancer que sa patiente, auraient guéri. Car il est convaincu qu’il existe, quelque part, un traitement qui aurait pu la sauver.

Plus de deux semaines durant, ses recherches sont vaines. Il épluche des kilos de dossiers poussiéreux. Mais la conclusion est toujours la même : patient décédé. Il commence à désespérer lorsqu’un soir, alors qu’il est sur le point d’abandonner, il fait une étonnante découverte.

 

Guérison mystérieuse

 

Le Dr Coley a mis la main, sans le savoir, sur un cas qui va révolutionner le traitement du cancer. Il découvre en effet le dossier médical complet d’un homme dont le sarcome a mystérieusement disparu après avoir attrapé une maladie infectieuse. Cette maladie, pratiquement disparue aujourd’hui, s’appelle l’érysipèle. C’est une infection de la peau due à une bactérie, le streptocoque. Elle se manifeste par de gosses plaques rouges, qui peuvent toucher le visage, mais plus souvent les jambes, et s’accompagne de fièvre. Mais ce n’est pas une maladie grave.

Aussitôt après avoir attrapé l’érysipèle, le sarcome de ce patient a donc brutalement disparu. Le Dr Coley chercha d’autres cas semblables et en trouva plusieurs dans les archives, dont certains remontaient à des centaines d’années : leur cancer (sarcome) avait disparu après une simple infection de peau !

Il découvrit que d’autres pionniers de la médecine comme Robert Koch (qui découvrit le fameux bacille de Koch, responsable de la tuberculose), Louis Pasteur, et le médecin allemand Emil von Behring, qui reçut le premier prix Nobel de médecine en 1901, avaient eux aussi observé des cas d’érysipèle coïncidant avec la régression spontanée de cancers.

Convaincu qu’il ne pouvait pas s’agir d’un hasard, le Dr Coley décida d’inoculer volontairement le streptocoque (bactérie) responsable de l’érysipèle à l’un de ses patients touché par le cancer de la gorge. L’expérience fut menée le 3 mai 1891 sur une homme appelé M. Zola. Immédiatement, son cancer régressa et l’état de santé de M. Zola s’améliora considérablement. Il retrouva la santé et vécut huit ans et demi de plus.

Le Dr Coley créa une mixture de bactéries mortes, donc moins dangereuses, appelée Toxines de Coley. Cette mixture était administrée par injection jusqu’à entraîner de la fièvre. Il fut observé que le remède était efficace, y compris dans le cas des cancers métastasés.

 

Un jeune de 16 ans sauvé du cancer

 

Le premier patient à recevoir les Toxines de Coley fut le jeune John Ficken, un garçon de 16 ans atteint d’une tumeur abdominale massive. Le 24 janvier 1893, il reçut sa première injection, qui fut répétée ensuite tous les deux ou trois jours, directement dans la tumeur. A chaque injection, il faisait une poussée de fièvre… et la tumeur régressait. Dès le mois de mai 1893, soit 4 mois plus tard, la tumeur n’avait plus qu’un cinquième de sa taille originelle. Au mois d’août, elle n’était pratiquement plus perceptible. John Ficken fut définitivement guéri du cancer (il mourut 26 ans plus tard d’un infarctus).

 

Comment cette découverte fut tuée dans l’œuf

 

Mais les Toxines de Coley se heurtèrent à un redoutable « concurrent » : le développement des machines à rayons radioactifs (radiothérapie), plus facilement industrialisables.

Coley lui-même s’équipa de deux machines de radiothérapie. Mais il conclut rapidement à leur moindre efficacité. Pendant quarante ans, il continua à utiliser avec succès les Toxines de Coley, jusqu’à sa mort le 16 avril 1936.

Le formidable business de la chimiothérapie prit ensuite le relais pour garantir que ce remède, bien plus simple, moins dangereux, et surtout beaucoup moins coûteux, reste dans les oubliettes de la médecine.

 

1999 : les Toxines de Coley ressortent des cartons

 

L’histoire ne s’arrêta pas là, heureusement. En 1999, des chercheurs ouverts d’esprit reprirent les archives laissées par le Dr Coley. Ils comparèrent ses résultats avec ceux des traitements les plus modernes contre le cancer. Et ils s’aperçurent que ses résultats étaient supérieurs !

« Ce que Coley faisait pour les malades du sarcome à l’époque était plus efficace que ce que nous faisons pour ces mêmes malades aujourd’hui », déclara alors Charlie Starnes, chercheur chez Amgen, une des premières sociétés mondiales de biotechnologie, qui travaille en France avec l’Institut National du Cancer.

La moitié des patients de Coley touchés par le sarcome vivaient dix ans ou plus après le début du traitement, contre 38 % avec les thérapies les plus récentes. Ses résultats auprès des patients malades du cancer des reins et du cancer des ovaires étaient également supérieurs.

 

Un grand espoir pour les patients malades du cancer

 

Aujourd’hui, une société américaine, MBVax, a repris les recherches sur les Toxines de Coley.

Bien qu’elle n’ait pas encore mené les études à grande échelle nécessaires à leur commercialisation, 70 personnes ont bénéficié de cette thérapie entre 2007 et 2012.

Les effets ont été si positifs que la grande revue scientifique Nature s’en est fait l’écho au mois de décembre 2013 [1]. L’information a également été reprise par le magazine français Le Point, le 8 janvier 2014 [2].

Les personnes qui ont pu bénéficier de cette thérapie non-homologuée étaient des personnes touchées par des cancers en phase terminale, dont des mélanomes, des lymphomes, des tumeurs malignes dans le sein, la prostate, les ovaires. Il est d’usage en effet dans les hôpitaux de permettre aux personnes dans des situations très difficiles de se tourner vers des thérapies innovantes, qui sont refusées aux autres.

Malgré l’extrême gravité de ces cancers, les Toxines de Coley provoquèrent une diminution des tumeurs dans 70 % des cas, et même une rémission complète dans 20 % des cas, selon MBVax.

Le problème auquel la compagnie se heurte aujourd’hui est que, pour mener les essais à grande échelle exigés par la réglementation actuelle et construire une unité de production aux normes européennes ou nord-américaines, les besoins de financement se chiffrent en… centaines de millions de dollars.

Ce qui était possible en 1890 dans le cabinet d’un simple médecin new-yorkais passionné par sa mission est aujourd’hui devenu quasi-impossible dans notre monde hyper-technologique et hyper… étouffé par les réglementations.

Espérons qu’un chercheur saura trouver les arguments propres à convaincre les experts des comités qui président à l’avenir de notre système de santé, qu’un peu d’audace et un peu de liberté sont indispensables pour permettre le progrès et sauver des vies. Mais ça, je doute que les bureaucrates qui nous gouvernent le comprennent facilement.  ( source : ZEjournal.mobi - Auteur : Jean-Marc Dupuis )

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 23:00

Un cocktail de thérapie cellulaire et d’anticorps monoclonal a permis à des chercheurs de l’Inserm d’empêcher un rejet de greffe chez la souris, et ce sans instauration d’un traitement immunosuppresseur à long terme.

 

 

Une nouvelle piste contre le rejet de greffe

Réduire le traitement immunosuppresseur administré en cas de greffe :

Voilà l’objectif de deux équipes Inserm travaillant à Paris* et à Nantes**. Si les immunosuppresseurs permettent d’éviter le rejet d’un organe greffé en inhibant de façon très forte le système immunitaire, leurs effets indésirables sont importants, avec notamment un risque accru d’infections ou de cancers. De plus, ces traitements doivent être maintenus à long terme, pendant toute la vie du greffon. La mise au point de solutions alternatives est donc plus que souhaitable !

La stratégie étudiée par les deux équipes Inserm consiste à rendre le système immunitaire du receveur tolérant vis-à-vis du greffon, de manière à ce qu’il l’accepte durablement. Un concept tout à fait crédible à en croire les résultats de l’étude qu’elles viennent de mener chez la souris : les chercheurs ont en effet réussi à rendre un rongeur tolérant à son greffon grâce à l’association d’une thérapie cellulaire et d’un anticorps monoclonal. "Les souris ont conservé leurs allogreffes d’îlots pancréatiques plus de 100 jours. On peut donc considérer qu’elles tolèrent leur greffon à long terme", résume Sylvaine You*, coauteur des travaux.

 

Cellules dendritiques tolérogènes et anticorps anti-CD3

 

Le traitement administré aux animaux comprenait des cellules dendritiques rendues "tolérogènes" et l’anticorps anti-CD3. Les cellules ont été produites à partir de cellules souches prélevées de la moelle osseuse des souris "receveurs". Après huit jours de culture, une partie de ces cellules sont devenues des cellules dendritiques fonctionnelles, capables d’activer des lymphocytes T allogéniques (c’est-à-dire provenant d’une autre souche de souris). Mais une autre partie des cellules placées en culture, celles qui ont adhéré au fond de la boîte de culture, sont non seulement incapables de stimuler des lymphocytes T allogéniques, mais ils peuvent surtout inhiber leur activation. Ces cellules dendritiques autologues sont dites "tolérogènes"

. Les anticorps monoclonaux administrés en parallèle à ces cellules ciblent une protéine présente à la surface des lymphocytes T (CD3). "Ces anticorps éliminent les lymphocytes T effecteurs qui détruisent le greffon, ils mais épargnent les lymphocytes T régulateurs qui contribuent à l’établissement d’une tolérance immunitaire vis-à-vis du greffon", explique la chercheuse.

 

Une immunosuppression de 5 jours seulement

 

Les chercheurs ont constaté que l’administration de chacun de ces produits, séparément, ne permettait pas de rendre les animaux tolérants à la greffe. En revanche, leur injection conjointe un jour avant la greffe, associée à une nouvelle dose d’anti-CD3 par jour pendant les 4 jours suivant, ont permis la survie du greffon pendant plus de 100 jours, sans autre traitement ! Ceci suggère un effet synergique entre les deux thérapies. "L’effet immunosuppresseur des anti-CD3 est transitoire (2-3 semaines). Le stock de lymphocytes T se reconstitue par la suite, mais les nouveaux lymphocytes sont incapables d’éliminer les cellules du greffon. Nous avons montré que les lymphocytes T régulateurs, qui n’ont pas été éliminés par les anti-CD3, se retrouvent dans des proportions augmentées. Nous supposons qu’ils interagissent de manière privilégiée avec les cellules dendritiques tolérogènes. Ces dernières présenteraient les antigènes des cellules du greffon aux lymphocytes T régulateurs, qui contrôleraient et inhiberaient alors durablement l’activation des lymphocytes T effecteurs contre la greffe. Il s’agit d’un effet spécifique à la greffe, à priori sans conséquence sur l’efficacité du système immunitaire contre des infections ou des cancers", selon la chercheuse.

 

Bientôt pour l’homme ?

 

Il est maintenant tentant de tester une telle stratégie chez l’homme. D’autant plus que les deux composantes du traitement sont deux produits actuellement en développement clinique. Les cellules dendritiques autologues tolérogènes font actuellement l’objet d’un essai clinique de phase I dans le contexte de greffes rénales (essai européen "the ONE study") et peuvent être produites de façon conforme aux normes imposées par les autorités de santé. Quant aux anticorps anti-CD3, ils ont déjà été testés chez l’homme dans le traitement de maladies auto-immunes, notamment celui du diabète de type I dans des essais de phase II et III. "Si nos résultats expérimentaux sont très encourageants, il faudra bien sûr adapter le protocole à l’homme. On peut supposer qu’il faudra appliquer un traitement plus puissant : pour maintenir la survie du greffon sur le long terme, on peut envisager des administrations répétées de cellules dendritiques tolérogènes et d’anti-CD3", estime la chercheuse.

 

Notes

: *unité 1151 Inserm/CNRS/ Université Paris Descartes, Institut Necker-Enfants Malades, Paris

**unite 1064 Inserm/Université de Nantes

Source : 

MC Baas et coll. J. Immunol, édition en ligne du 24 septembre 2014

Article et photo de l' INSERM ( Institut National de la Santé et de la recherche médicale )

 

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