Le Zona

Cette maladie infectieuse, plus fréquente chez les personnes de plus de 50 ans , guérit en général en deux à trois semaines. mais elle peut entraîner des douleurs intenses et persistantes.

Le zona est-il dû à un virus ? 

Le zona est une manifestation rétroactive du virus de la varicelle. Une fois guéri de celle-ci , l'enfant garde l'agent infectieux dans son organisme. Ce virus est stocké dans un ganglion nerveux et peut se réactiver longtemps après sous la forme d'un zona ; il est donc susceptible de se manifester plusieurs fois dans la vie. L'affection survient le plus souvent lors d'une période de fatigue, de stress ou chez les personnes immunodéprimées en raison d'une maladie (VIH, cancer, infection virale...) . Il est aussi plus fréquent après 50 ans .

La maladie est-elle contagieuse ? 

Le zona ne se transmet pas , mais le malade peut propager la varicelle dont le virus est réactivé.

Quels sont les symptômes évocateurs ? 

Le premier signe est une sensation de brûlure sur une zone du corps , le long d'un nerf. deux à  quatre jours plus tard , des signes cutanés apparaissent : une plaque rouge, puis 24 heures après des, des vésicules (petits boutons contenant un liquide clair) , groupées en bouquets , semblables à celle de la varicelle. En cinq à sept jours, les vésicules sèchent et forment des croûtes , qui tombent au bout de 10 jours environ et peuvent laisser des cicatrices.

Quelles parties du corps peuvent être touchées ? 

Dans un cas sur deux, l'éruption a lieu sur un seul côté du thorax, au niveau des côtes . Elle peut aussi toucher le dos et, plus rarement , le bas de l'abdomen , le cou ou l'œil (zona ophtalmique).

Existe-t-il des formes graves ? 

Oui, le zona ophtalmique peut affecter lourdement la vision. Chez les personnes immunodéprimées , il est possible qu'il se développe sur plusieurs zones du corps , sinon l'ensemble. On parle alors de <<zona varicelle >>ou de <<zona généralisé>> 

Comment le traite-t-on ? 

Le traitement des symptômes comprend des analgésiques par voie orale pour soulager la douleur et des désinfectants locaux pour assécher les lésions. Il faut éviter de toucher celles-ci pour ne pas risquer les surinfections . Des antiviraux peuvent être prescrits aux patients dont l'immunité est affaiblie.

Dispose-t-on d'un vaccin ? 

Oui, le Shingrix . Administré en deux doses espacées d'au moins deux mois, il vise à prévenir la maladie mais aussi à réduire les douleurs post-zostériennes*. Ce vaccin est recommandé pour les personnes de 65 ans et plus , ainsi que pour tout adulte immunodéprimé . Il est remboursé à 65% depuis la mi-décembre 2024 sur la base d'un tarif de 188,37€ par dose. A noter que le vaccin Zostavax n'est plus commercialisé depuis juin 2024.

* Des douleurs parfois chroniques 

Chez les personnes âgées, la douleur peut persister au-delà de six mois après la guérison des lésions cutanées ; on parle d'algies ou de douleurs post-zostériennes . Le zona ophtalmique est particulièrement susceptible de provoquer ces douleurs chroniques . Toutefois, la souffrance peut être atténuée grâce à des médicaments antiépileptiques ou antidépresseurs et des anesthésiques locaux .( Remerciements au D^r Anne Bellut , dermatologue et secrétaire générale du syndicat national des dermatologues vénéréologues (SNDV)